Je médite sur un banc, assis,
moins confortable que mon lit,
en pensant au bilan de ma vie
Je ne sais pas où on va.
Je me sens parfois las
quand je pense à ce que je vois .
Je regrette les temps d'insouciance,
on était en confiance
sans problème de conscience.
Je me sentais léger
quand dans les prés,
je faisais des enjambés.
Ce temps est bien révolu.
C'était un bon cru
que j'avais vécu.
Aujourd'hui,
je jouis,
sans bruit.
Les mots s'emmêlent,
tous cruels
pour un futur frêle,
Il en restera des amours
d'une nuit ou d'un jour,
en fin de parcours.
Buvons, bon sang,
braves gens,
le peu de temps
que nous avons économisé
avec beaucoup de gaieté
avant de trépasser.